Avant d'avoir mon p'tit Zucchini, ma belle-mère était un concept vague. Je la voyais deux, trois fois par année, et je n'en faisais pas de cas. Faut dire que nos discutions étaient plutôt limitées, n'ayant pas grand chose en commun. Pour dire vrai, j'avais droit à des monologues de sa part, et pendant ce temps, pour passer le temps, j'essayais de me rappeler des paroles de chansons, tout en faisant un Hum, hum avec hochement de tête de temps à autre...

Ma belle-soeur m'a dit un jour: attends d'avoir des enfants tu vas comprendre. Moi dans ma grande naïveté, je me disais que ça ne serait pas si terrible que cela, que je pourrais continuer mon petit manège de pseudo-écoute.

C'était sans compter le fait que maintenant que Zucchini était là, Belle-Maman allait poser des questions. Et des questions qui allaient nécessiter que je prenne une part active à la conversation. Merde.

Si seulement ça n'avait été que des questions. Mais non, chaque question sous-entend une petite reproche... Vous savez le genre de question: Nourris-tu encore Bébé? (lire ici l'allaites-tu. Mystère de la vie, ma Belle-Maman est incapable de prononcer le mot allaiter...) Posée sur un ton qui veut dire: tu-devrais-arrêter-ça-parce-que-ta-fille-va-toujours-être-dans-les-jupes-de-maman. Ou encore: Quand-est-ce que vous allez la faire garder? (Gardez à l'esprit que Belle-Maman a reproché à mon Homme mon allaitement parce qu'elle ne pouvait pas garder Bébé). Après avoir soigné ma langue de l'avoir trop mordue pour ne pas lui dire ma façon de penser, j'ai décidé d'adopter une nouvelle stratégie: le sarcasme.

Conversation entre moi et Belle-Maman:

B-M: Bébé, n'a pas encore les oreilles perçées là? Faudrait que vous vous dépêchiez, parce que vous allez la traumatiser sinon. Quand est-ce que vous allez faire ça?

Moi: Je sais pas, j'attends. J'avais l'intention de lui faire percer le nombril avant, c'est plus à la mode.

B-M: ...

La conversation fut brève, et l'Homme a failli mourrir de rire. Ça m'a fait un bien fou.

Raconté par oknotok le samedi, juillet 15, 2006 à 5:19 p.m. | Permalink